Le Sénateur et la Chasseuse de Prime.

La république, les mandaloriens et les siths se disputaient l’univers et en particulier les planètes de la bordure extérieure. Coréllia était beaucoup trop proche de Coruscant pour que l’une des armées se lancent bêtement à sa conquête. Quoi de mieux qu’une infiltration dans les plus hautes sphères politiques de la planète afin de la contrôler à la barbe de ces imbéciles de républicains. Black était une personne calme et censée. L’impulsivité ne faisait plus partit de ses défauts depuis quelques années. Si sa vie avait été rythmée par la mort, cela risquait de changer du tout au tout. En effet, la belle avait été choisit par ses pères afin d’espionner le sénateur de cette paisible planète. Pour cela, quelques attentats avaient été organisés afin de forcer le politicien à s’entourer d’un garde du corps.
Elle n’avait pas eu grand mal à se faire recevoir par l’homme, son passé et ses excellents bilans de chasseuses de primes faisait d’elle une personne qualifiée et redoutable. Son rapprochement avec les siths ne faisaient évidemment pas partit de son CV et étaient un secret dont la rupture de celui-ci entrainerait sa condamnation immédiate à la peine capitale.

Black connaissait bien ses ordres de mission. Avant de quitter Nar Shadaa, la belle avait prit soin d’effacer toutes preuves de son existence sur la planète de la contre bande. Elle avait pris quelques affaires avant de mettre le feu à son ancien appartement. Perfectionniste au possible, elle avait même pris soin de laisser le cadavre d’une femme trouvée au hasard dans la rue dans les flammes. Ainsi Stella Skyreaver, nom d’emprunt de la demoiselle, était considérée comme morte dans l’incendie de son appartement. Widow n’aimait pas tuer sans raison mais sa protection et son bien être personnel équivalait à n’importe quel meurtre payé. Son ambition était démesurée et enfin elle avait trouvé le moyen d’arriver à ses fins.

C’est ainsi qu’elle était partit en prenant les transports intergalactiques pour la petite planète afin de rencontrer son futur employeur. Elle avait travaillé toute les questions susceptibles d’être poser afin de coller au mieux avec le personnage. Rien n’était laissé au hasard et celle qu’on appelait la veuve noire n’avait pas le droit à l’erreur. Le voyage avait été assez long et fortement inconfortable. La jeune femme ne comprenait décidemment pas comment on pouvait accepter que certaines sous races soient considérés comme égales aux humains. Les transports ressemblaient plus à un gigantesque zoo qu’à un train de voyageur. Si ses idées étaient quelques peu différents de celle de la république, sa façon de paraitre était diamétralement opposée. Se faire remarquer pour une chose aussi stupide était surtout une chose à ne pas faire et c’est ainsi que, lunette de soleil sur les yeux, elle lisait un guide touristique sur Corellia, ne relevant même pas la tête. Certains auraient vu en cela une bonne occasion de venir la draguer ou de tenter quelque chose d’immoral.

Vêtue de blanc comme à son habitude, elle portait un sac de voyage dans lequel était rangées quelques affaires dont sa matraque. Ses deux blasters étaient quand à eux dans les poches de sa veste. L’air de rien, elle leva la tête lorsque les hauts parleurs annoncèrent leur arrivé imminente. Elle se leva lentement, sa démarche était souple et calme et se dirigea vers la sortie. Regardant autour d’elle, elle demanda à des habitants de Corellia, la direction du lieu dans lequel le sénateur résidait. Pas vraiment pressée et désireuse de découvrir son nouvel environnement, elle y alla à pied et prit son temps. Elle avait de l’avance sur le rendez vous et arriva au lieu dit une bonne demie heure avant. Elle regarda autour d’elle et esquissa un sourire. S’avançant devant la secrétaire qui se trouvait là et qui n’avait même pas pris la peine de la salua, elle déclara avec douceur.

« Je viens pour le post de Garde du corps.
J’ai rendez vous avec Monsieur le Sénateur de Corellia dans quelques minutes. »

Elle ne prit pas la peine de se présenter, à vrais dire, elle n’avait pas envie de se prendre la tête avec un fonctionnaire et n’avait en aucun cas à décliner son identité à ce genre de personne. Attendant la réponse, elle alla s’assoir dans la salle d’attente, croisa les jambes et attendit l’air de rien. Vraiment ce lieu lui plaisait et elle avait hâte de rencontrer celui qui lui permettrait de devenir quelqu’un dans ce si vaste univers.

La secrétaire leva le nez de son magasine le temps d'appeler dans ce qui semblait être un interphone. Une voix grave et métallique sortait de l'appareil pour répondre à l'employé. Black était trop loin pour entendre clairement ce qui se disait, tout ce qu'elle put capter ce fut les mots "bonne femme", "garde" et "physique?". Un instant plus tard un homme vint chercher notre espionne. Il était très grand, très musclé et sa tète semblait trop petite pour son corps, il était engoncé dans un costume bon marché un poil trop petit. Bref l'archétype même du gorille de base.
Il la fit se lever sans ménagement en l'attrapant par le bras et l'entraina vers la salle d'où il avait jailli. C'était un poste de sécurité et tout ce dont on pouvait avoir besoin pour fouiller quelqu'un était présent. Black ne fut pas ménagée et fut fouillée manuellement et électroniquement. L'agent de sécurité, une espèce de nabot chauve et moustachu, profita de la fouille et toucha Black plus que nécessaire. Toutes les armes de l'espionne furent prises et confiées à son escorte.

Suivit un trajet interminable en ascenseur, il n'y avait pourtant que 15 étages à monter mais à chaque étages des employer montaient et descendaient. Black put voir de tout dans cette ascenseur, femmes, hommes, vieux, jeunes mais pas un seul non-humain. L'ascenseur arriva enfin au 15 ème étage où il s'ouvrit sur une unique porte. Une porte richement décoré, toute ornée de dorure et de décorations sculptés. Le gorille saisi un code sur un clavier que Black n'avait tout d'abord pas vu.

Une silhouette portant une robe cérémonielle faisait face à une fenêtre et lui tournait le dos. Le sénateur la fit attendre quelques minutes pendant lesquels Black pu détailler le bureau. Un seul mot pouvait le qualifier, ce bureau était tout simplement immense et on pouvait voir des portes qui menaient à d'autres parties du bureau. Il ne faisait aucun doute que l'installation couvrait tout l'étage. La pièce principal pouvait être divisée en trois grandes parties un bar où un droïde était en train d'astiquer un verre, une sorte de petit salon avec ses sofas et sa table basse couverte de fruits et enfin le bureau à proprement parlé. Le tout était très décoré avec des statues, des tapisseries et autres tableaux. Beaucoup auraient trouvé l'endroit trop chargé. Le sénateur se retourna et vint s'appuyer sur son bureau. Black pouvait enfin voir le visage de son employeur. Un visage bouffi et rougit par l'alcool, des yeux cernés et tellement enfoncés dans le crane qu'ils disparaissaient presque. Sa bouche immense semblait capable de tout gober. Black put apercevoir un implant métallique dans la gorge du sénateur entre ses multiples mentons. Ceci expliquait la voix étrange qui sortait de l'interphone. Le sénateur fronça les sourcils et prit la parole.

Si je vous ai fait attendre à l'entrée de mon bureau, c'était parce que je me demandais si j'allais vous faire reconduire ou si j'allais vous laisser une chance. Il semblerai que je sois dans un jour de bonté.

Il frappa du poing sur le bureau.

Qu'il ne vous prenne plus la fantaisie de me faire attendre!! Je vous attendais il y a une heure! Et épargnez moi vos excuse maladroite, je n'ai que faire des borborygmes d'une sotte incapable de lire l'heure correctement.

Il traversa lourdement la distance le séparant de Black, chaque pas semblant plus lourd que le précédent. Il vint finalement poser les mains sur les épaules de l'espionne.

hmm cependant vous n'êtes pas dénué de charme. Il pourrait être bon pour un homme de ma prestance d'etre vue en compagnie d'une femme telle que vous. Quel dommage que vous ne soyez pas mieux élevée qu'un rancor. J'ai parcourue votre dossier avec attention et je dois dire que je m'attendais à mieux. Pour moi vous n'êtes qu'une vulgaire chasseuse comme il en existe des centaines alors dites moi pourquoi je devrais vous engager. Regardez sur le bureau, la pile de dossiers représente tout les candidat pour ce poste.

Tout en parlant il tournait autour de Black tel un prédateur épiant sa proie. Son regard n'avait rien de celui d'un prédateur pourtant, il était plus lubrique que terrifiant. A aucun moment cependant ses mains ne quittaient les épaules de la chasseuse comme pour lui montrer qui dominait qui.


edit : petite vue du sénateur ( désolé pour la piètre qualité du scan, je suis ouvert à toute proposition de dons :p)

Alors que Black attendait sagement dans la salle d’attente, elle entendit à travers l’interphone une voix métallique assez surprenante. Malheureusement pour elle, les bruits aux alentours et la faiblesse sonore de l’appareil l’empêchèrent de clairement distinguer les paroles de celui qui semblait être le sénateur. Entendre le mot physique dans ce qui semblait être une question était de bons augures pour la suite. La jeune femme avait bien vu au fur et à mesure des années que la plupart des hommes étaient des porcs capables de tout abandonner pour gouter aux plaisirs charnels. A vrais dire, elle trouvait cela immonde mais franchement très utile. Combien étaient morts au moment où ils avaient cru atteindre le septième ciel à ses côtés…

Un énorme Bantha enfin cela y ressemblait s’approcha d’elle et lui attrapa le bras avec violence. Là eux choix s’offrait à elle. Lui envoyer un coup de pied dans les valseuses et lui faire exploser le crane au blaster lorsque celui-ci hurlerait de douleur ou bien se laisser faire et accéder le plus rapidement possible au sénateur. Dans l’otique de réussite de sa mission elle opta à contrecœur pour la seconde option. Elle entra alors dans un post de sécurité comme elle en avait vu des milliers. Celui-ci semblait être assez récent et son personnel peu vigoureux. Certains matériaux étaient impossibles à déceler par la machine, c’est pour cela qu’une aide humaine était utile. Seulement comme à chaque fois, les gardes la touchèrent un peu plus qu’à l’accoutumée restant clairement sur ses formes avantageuses. Intérieurement, elle jubilait. Leur intérêt pour cette femme diminuait clairement leur danger de trouver quoi que ce soit. Elle ne leur accorda aucun regard, consciente que cela ne ferait qu’augmenter le temps de cette fouille au combien inutile.

Une fois terminé, elle continua en direction de l’ascenseur et regarda attentivement autour d’elle. Jamais elle n’aurait cru possible qu’autant de personnes puissent travailler dans l’administration d’une si petite planète. Au quinzième étage, le Bantha tapa un code qu’elle ne regarda pas et la fit entrer dans le bureau du sénateur. Lorsqu’elle se retourna, ils étaient tous partit, la laissant seul avec lui. Apparemment il était décidé à lui tourner le dos. La jeune femme mit les mains dans ses poches et prit la pause d’une personne pas vraiment pressé. Elle regarda la pièce qui était décoré avec un mauvais gout certains. Black avait toujours vécu dans des lieux vides et sans la moindre décoration, jugé cela inutile. A première vu le sénateur était un matérialiste plutôt qu’un philosophe. C’est alors qu’il se retourna. A travers ses épaisses lunettes noires, elle haussa un sourcille. Il ne ressemblait pas vraiment à ce qu’elle avait lu dans son guide sur Corellia. Du grand et incorruptible sénateur, il ne restait pas grand-chose si ce n’est un ivrogne à peine capable de se lever et de penser par lui-même. Elle le regarda et hocha la tête afin de le saluer. Il sentait l’alcool à plein nez, chose qu’elle n’appréciait pas spécialement.

Elle l’écouta attentivement, apparemment il n’était pas de très bonne humeurs mais elle comprit très rapidement que la seule raisons pour laquelle il l’avait laissé monté était son physique avantageux. Voulait il un garde du corps ou une prostitué ? Tout d’un coup, elle se mi à douter mais de le montra pas. Elle le fixa à travers ses lunettes et déclara avec douceur.

« Merci à vous ».

C’est alors qu’il frappa du point sur le bureau. Elle ne bougea pas et écouta. Son retard ? Il avait trop abusé sur le château Vador celui là. Elle avait une demie heure d’avance mais il fallait avouer que toutes ces fouilles lui avait fait perdre un temps précieux. Sachant très bien que contredire ce genre de personne était idiot et sans intérêt, elle ne déclara rien pour se défendre et opta pour une phrase d’excuse.

« je vous prie de m’excuser ».

Black était elle une femme soumise ? Pas vraiment non mais elle savait que pour placer ses arguments et se faire embaucher, elle devait ravaler sa fierté, ce qu’elle fit non sans une certaine rancœur. Il se rapprocha d’elle avant de déposer ses mains sur ses épaules. Vraiment cherchait-il un garde du corps ? C’était la question qu’elle se posa à ce moment même. Il commença alors à faire preuve d’une curiosité malsaine. Croyait il qu’elle allait se déshabiller et lui montrer ses atouts ? Non elle avait opté pour la meilleure des solutions : la peur. Comment pouvait-il trouver un meilleur dossier que le sien ? Des états de services parfaits, des crimes impeccables et propres. Cette fois il bluffait, elle en était sure et ce vieillard risquait vite de descendre de son nuage avec elle. Elle esquissa alors un sourire et enleva pour la première fois depuis bien longtemps ses lunettes de soleil. Elle le fixa alors avec un intérêt certains écoutant la suite de ce long discoure. La jeune femme posa ses mains sur l’arrière de son coup comme si elle s’étirait et comme si tout cela, la lassait. Pourquoi devait il l’engager, son sourire s’accentua et elle fit un pas, la rapprochant de l’homme, elle passa alors ses bras autour du corps du sénateur et le fixa droit dans les yeux. Bien trop occupé à la regarder il ne vit pas une lame de rasoir assez ancienne utilisée principalement par les personnes âgés. Particulièrement peu chère et surtout extrêmement coupante, comment avait elle put se retrouver ici après la fouille. La raison était tout simple. L’arme était accrochée par une matière collante derrière sa nuque. Elle avait recouvert le petit objet d’une légère couche de silicone permettant au moment d’une fouille manuelle de ne rien découvrir. Lorsqu’elle avait fait mine de s’étirer, elle l’avait simplement récupéré et désormais celle-ci se trouvait contre la carotide du sénateur. Elle murmura alors avec un sadisme non dissimulé.

"Les carotides ou artères carotides sont des artères paires disposées de part et d'autre du cou et contenant le sang oxygéné qui va du cœur vers la tête. Elles sont facilement perceptibles à la palpation, de part et d'autre de la pomme d'Adam, protégées par le muscle sterno-cléido-mastoïdien. Leur déchirure provoque une rupture d’anévrisme et la mort instantanée dans les trente secondes."

Elle fit le geste de le lui trancher dans le vide et repris cette fois ci avec plus de calme et de froideur.
Black était sur ce moment comme un glaçon et comme le sénateur avait put le lire, son dossier soulignait clairement son manque cruel de remords au moment de tuer. Allait elle vraiment le massacrer pour les basses qu’il lui avait fait subir. En tous les cas, la lame était toujours contre le sénateur et elle repris.

« Pourquoi m’engager ?
Parce que vous êtes entourés d’incapables. Comment aurais je put faire entrer une telle arme dans un lieu après toutes vos fouilles. Pourquoi parce que vos gardes ont préférés me tripoter que m’inspecter. Ma tenue n’est certes pas provocante mais fait clairement ressortir mes formes, raison pour laquelle je l’ai choisit. Mes Blasters quand à eux étaient en évidence dans ma veste et ma matraque dans mon sac, je n’avais rien dissimulé d’autres. Ensuite viens le plus intéressant. Savez-vous pourquoi vous devriez m’engager ? Je suis une professionnel, j’ai tué beaucoup de personnes, du dealeur, au chef de gang, du sénateur véreux au traitre. Je sais par conséquent comment on agit pour piéger sa proie et croyez moi les attentas sont l’œuvres des mauvais, incapables de réfléchir. Ils ont échoués avec vous et enverront des tueurs professionnels, des gens comme moi et au vue de la facilité avec laquelle je vous est piégé, ils ne feront qu’une bouchée de votre petite personne. »

Elle le lâcha alors et laissa tomber la lame sur le sol, elle n’avait en aucune façon envie de le tuer mais savait que ses paroles avaient certainement eu un impact fort sur ce vieux débris. Après, allait il la faire emprisonner ou l’engager, elle n’était pas sure de son coup mais si celui-ci choisissait la seconde option, il ne ressortirait jamais vivant de son bureau, sa elle aurait put le jurer. Elle le regarda alors droit dans les yeux et ajouta une dernière chose.

« Peut être maintenant, allez vous vous intéresser à mes véritables capacités plutôt qu’à mon physique… »

Elle resta debout sans boucher regardant le vieil homme, attendant que celui-ci ne lui réponde.

Lorsqu'il avait sentit la lame sous sa gorge, le sénateur avait blêmi. Il était fort quand il s'agissait de parler et de faire usage de son statu de sénateur mais il était totalement dénué de courage. Quand elle lui parla d'anatomie il fut à deux doigts de tourner de l'œil.
La seule fois où il avait approcher une lame aussi tranchante c'était lors de l'opération de la gorge qu'il avait subit quelques années plus tôt. Il se croyait déjà mort, il ne cessait de penser "un assassin, on m'envoie un assassin".

Le sénateur était terrorisé et de grosses gouttes de sueurs coulaient sur son front dégarni. Quand l'espionne le lâcha, il tomba à genou et se traina lamentablement jusqu'à son bureau. L'hystérie le gagnait rapidement et il n'arrivait plus à réfléchir rationnellement. Il appuyait fébrilement sur le bouton d'alarme silencieuse.

Quand le gorille enfonça la porte, le sénateur se métamorphosa, il sembla reprendre toute sa stature. De son coté, le crétin musclé regardait tout autour de lui, ne sachant pas vraiment pourquoi on avait fait appel à lui. Tout ce qu'il voyait c'était une petite femme qui se tenait tranquillement et le sénateur affolé. Ce dernier se redressa finalement en s'appuyant sur le bureau. Il pointait un doigt vers Black et hurlait vers son garde du corps.

Tabasse moi cette impertinente!! On va lui apprendre ce qu'est le respect!! Je suis sénateur ma petite, pas un petit truand qu'on peut menacer!! Allez espèce d'idiot arrete d'essayer de réfléchir et passe la à tabac!

Tout en disant ça, le sénateur sortit d'un tiroir un petit blaster qu'il pointait vaguement vers Black.

Fais un pas vers moi sale garce et je t'abats!!

Le garde du corps quand à lui approchait de l'espionne en faisant craquer ses articulations. Il avait arraché sa veste pour pouvoir se déplacer plus facilement.

Vraiment pitoyable, ce fut ce qu’elle pensa en le voyant se relever fébrilement. Ses yeux étaient vitreux et pleins de rage. A ce moment là, elle comprit son erreur. Elle avait été trop loin, le menacer avait été une mauvaise idée, elle aurait simplement dut se contenter de montrer son arme mais seulement l’aurait il réellement écouter ? D’après les informations qu’elle avait collectées sur ce bon vieux sénateur il était censé être très humain et droit. Il n’avait en rien les qualités vantées par ces brochures mensongères. Pourquoi personne ne lui avait il dit sa au QG. Elle pesta intérieurement et ne fut pas surprise de voir le Banthas débarquer dans le bureau. Elle le regarda attentivement. Il avait l’air surpris de voir le sénateur à terre et la jeune femme debout apparemment peu menaçante. Leurs yeux se croisèrent alors et elle lui fit un sourire amical ainsi qu’un petit signe de main pour le saluer.

Le sénateur lui n’était pas du tout enclin à lui pardonner si facilement. Il donna alors l’ordre à ce monstre de la tabasser afin de lui apprendre le respect. Elle regretta alors de ne pas avoir tué le vieil alcoolique et laissa échapper un soupir en le voyant s’approcher d’elle. La jeune femme ramassa alors la lame qu’elle garda dans ses mains. A vrais dire, au vue de la stature de ce garde du corps et de l’arme du Sénateur, elle ne donnait pas chère de sa peau. Après tout, elle avait maintes et maintes fois mentit pour se tirer de situations dangereuses et elle ne ressentait aucune crainte. Si son plan ne marchait pas, elle pourrait toujours se battre. Elle regarda tour à tour ses deux adversaires et se tourna ensuite vers celui qui l’avait convoqué à son entretient d’embauche.

« Vous voulez me tuer ?
Et ensuite ?
Vous n’êtes pas vraiment courageux et votre système de sécurité possède de nombreuses lacunes.
Dans une semaine vous êtes mort. Vous savez je n’ai pas vraiment peur de ce moment, dans mon métier on la côtoie tous les jours. Les chasseurs de primes vivent rarement longtemps. Alors parce que vous voulez me montrer votre puissance vous aller me tuer ? Alors que je serai capable de vous protéger au péril de ma vie ? Je ne pense pas que votre gorille en fasse de même.
Après libre à vous de faire cela mais rappelez vous… Si j’avais voulu vous tuer je n’aurais pas hésité. Oter la vie, ne me dérange en aucune façon. Maintenant vous avez deux possibilités. La première tenter de me tuer avec le risque que je me débarrasse de votre gorille et que je vous fasse subir les pires tortures que vous puissiez imaginer. La seconde, ravaler votre fierté et me laisser vous servir. Je suis une véritable tigresse à vous de me dresser, seulement ce n’est pas comme sa que vous profiterez de mes meilleurs atouts »

Sur la dernière phrase elle prit une voix sensuel et érotique. SI celui-ci était un pervers comme cela lui avait semblé, ce n’était toujours pas mauvais de rajouter cela à son argumentaire. Elle avait également fait exprès d’utiliser des thermes comme « servir ou péril de ma vie » afin de lui donner l’impression qu’il gérait sa vie comme bon lui semblait. La jeune fille ne bougeait pas, elle regarda alors le garde du corps, enleva sa veste et montra son bras au gorille. D’un geste rapide, elle passa la lame de rasoir dessus et rapidement un filet de sang naquit. Elle lécha alors sensuellement la plaie qu’elle venait de se faire et esquissa un sourire. Apparemment elle venait de les surprendre. Elle ne ressentait que très peu la douleur, elle avait de nombreuses fois été blessés parfois même très gravement et ce n’était pas une petite coupure qui la ferrait souffrir. Elle se tourna alors vers le sénateur.

« Je vous l’est dit, je suis venu pour vous servir, si vous souhaitez que je souffre, je peux moi-même m’infliger le châtiment que je mérite. Votre homme de main sera incapable d’exciter votre plaisir de voir quelqu’un sous votre domination. Pourquoi ? Parce que si jamais il arrive à m’attraper, vous n’entendrez pas le moins cri ni ne verrez la moindre trace de douleur sur mon visage. Au final vous n’aurez qu’un seul et unique souvenir, celui ou je vous est posé ma lame sur votre petite carotide et la peur de la mort que vous avez eu à ce moment là. Vous avez tant à gagner à me dominer et tant à perdre en voulant m’asservir. »

Elle continua de fixer le sénateur ne s’occupant plus du garde, elle jetait de temps à autre un regard sur le sol afin d’évaluer sa distance grâce à l’ombre imposante de ce véritable monstre. Elle aperçut une statue non loin d’elle au cas ou la vieillard se décide à faire feu. Elle enleva alors de nouveau ses lunettes et le fixa intensément. Le sang continuait de couler sur son bras et gouttelaient sur le sol lentement. Elle croisa alors les bras attendant que celui-ci ne se décide à agir.

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[RP]

Le sénateur se laissa tomber dans son fauteuil, sa colère était retombée. Son arme percuta le sol et Black pu voir qu'elle n'était pas chargée. On pouvait même se demander si elle fonctionnait encore à la vue du mauvais état de la gâchette. Une arme qui n'était pas entretenu de toute évidence.
Le sénateur soupira.

Je ne voulais pas vous tuer voyons, vous m'avez mis en colère et par fierté j'ai mal réagit voilà tout. Je vous en pris, prenez un siège. Ho et donner votre lame à Arsh, je n'ai pas envi que vous vous blessiez plus.


Le sénateur fit de la place sur son bureau en rangeant les dossiers dans ses tiroirs. Beaucoup ne contenaient que des feuilles blanches.

Arsh mon ami veux-tu me servir un verre avant de partir, j'en ai bien besoin. Et apporte un autre verre pour mademoiselle. Bien, mademoiselle Black, j'ai étudié votre dossier avec attention et effectivement il y fait état d'un grand professionnalisme ainsi que d'une propension à donner la mort. Si je vous engage, je vous demanderai d'épargner autant que possible tout agresseur éventuel. D'une part pour savoir qui envoie les tueurs et d'autres part parce qu'en république tout le monde à droit à un procès.

Le sénateur ne quittait pas la chasseuse des yeux. Il ne la fixait pourtant pas dans les yeux. Elle avait enlevé son gilet, découvrant un peu plus son corps par la même occasion. Il la déshabillait littéralement des yeux. La seule chose qui lui fit lever les yeux fut les verres d'alcool que son garde avait apportés. Il s'agissait d'un alcool translucide mais fort, l'odeur et les vapeurs arrivaient même à tirer des larmes au colosse. Le sénateur engloutit son verre d'une traite, laissant échapper un soupir de soulagement.

Il y a une chose que je tiens à vous préciser, ne vous avisez pas de me contredire et surtout en publique, ne prenez la parole en publique que si je vous y invite. Vous devez être mon ombre alors n'attirez pas les projecteur sans quoi je vous enverrais extraire du minerai dans une usine astéroïde au fond des bordures extérieures.

Il prenait soin d'appuyer certains mots pour être sur de bien se faire comprendre et pour montrer qu'aucun compromis n'était possible.

J'aimerai préciser une dernière chose, je ne vous demanderais jamais de faveurs sexuelles alors pas besoin de refaire votre numéro de tout à l'heure. J'espère cependant qu'un jour vous en viendrez à m'apprécier.

Le sénateur fouilla quelques minutes dans son bureau et en sortit un contrat.

Tout ce que je viens de vous dire est porter sur ce contrat, signez ici, ici et ici si vous voulez toujours travailler pour la république et la planète Corellia.

Apparemment il c’était calmé, elle fut même surprise de voir à quel point. Lunatique, il devait l’être certainement et la jeune femme fronça les sourcilles visiblement méfiante. L’homme s’effondra alors dans son fauteuil et lâcha le blaster. Qu’elle imbécile pensa t’elle, son arme n’était même pas chargée. En tout cas elle avait eu raison d’agir ainsi, elle allait enfin pouvoir discuter avec lui sans qu’il ne s’amuse à la rabaisser. Il ne s’excusa pas bien évidemment et sembla beaucoup plus calme. Elle se sentit idiote de s’être tailladé devant cet homme qui à présent semblait droit et sérieux. Elle s’approcha du gorille et déposa la lame dans sa main avant de prendre une chaise et de s’assoir en face de lui, elle n’ouvrit pas la bouche le laissant parler. Il rangea ses dossiers, Black n’y accorda pas le moindre regard, elle accepta le verra d’un signe de tête mais n’y toucha pas. Même si le vieillard avait changé, elle ne lui accordait pas une très grande confiance de plus, elle n’aimait pas les alcools forts. Il lui parla alors de son professionnalisme, de ses manières de tuer. Elle esquissa alors un sourire et lui répondit.

« Sénateur Vorshek, je ne veux pas briser vôtre monde utopique mais c’est la république qui emploie les chasseurs de prime et qui demandent les têtes, pas nous. Je ne souhaite pas vous contrarier mais j’ai un honneur à défendre, je ne tue pas par plaisir. Il est bien évident que si tel est votre décision, j’obéirais à votre demande. »

Elle essaya de le fixer mais celui semblait attirer par autre chose qui n’avait rien à voir avec la politique. Le début de son tatouage était d’ailleurs visible. Se faire tatouer à cet endroit attirait souvent les regards pas pour le vieil homme elle se doutait qu’il n’y avait pas que sa. Elle le laissa faire sans montrer la moindre gène ou autre. Elle le vit engloutir alors son verre et comprit pourquoi il se retrouvait dans pareils états. Black le regarda alors cette fois avec un air plus chaleureux. Après tout à ce moment là, il ressemblait effectivement au sénateur des brochures touristiques. Celui-ci reprit la parole, lui rappelant son rôle, le fait qu’elle n’est en aucune façon à prendre la parole ni à le critiquer. Elle hocha la tête et lui répondit avec sérieux.

« Vous êtes un politicien, je suis un mercenaire, je n’ai pas à vous critiquer ni à m’occuper de vos affaires. Seuls votre sécurité m’intéresse. Par contre j’aimerai qu’avant chaque décrets importants vous m’avertissiez afin que je puisse définir le niveau de menace que celui-ci peux générer. Il ne faux jamais être trop prudent… Je serais votre ombre et resterais constamment avec vous. Autre chose, c’est un conseil mais si vous ne le suivez pas ce n’est pas si grave. Je vous conseil de me désigner comme votre assistante plutôt que votre garde du corps. L’avantage d’être une femme de ma stature c’est que personne ne me soupçonnera d’être celle qui vous protège et d’apprentis terroristes ne se méfieront pas. Nommez donc Arsh comme garde du corps officiel, personne ne se doutera de la supercherie. Ensuite, engagez des femmes dans votre poste de contrôle. Les meilleurs assassins sont des personnes de sexes féminins qui savent jouer de leur charme comme je sais également le faire. Sachez qu’en aucun cas ce ne sont des reproches mais plutôt les conseils d’une habituée. Quand à moi je serai me faire discrète ne vous en faites pas. Par contre il faudra que nous nous apprécions l’un et l’autre car même en dehors de vos obligations, je resterai avec vous, c’est d’ailleurs dans ces moments que vous serez le plus exposé au danger. »

Elle se tût alors et esquissa un sourire en entendant ce qu’elle risquait si elle n’obéissait pas. Mineuse ? Pourquoi pas après tout mais du haut de ses 1m55 elle ne risquait pas d’être très productive, elle hocha la tête pour certifier qu’elle était d’accord et se retint d’éclater de rire lorsque ci lui annonça que jamais il ne lui demanderait de services sexuelles et qu’elle était priée de ne plus se comporter comme tel. C’était l’hôpital qui se moquait de la charité, elle esquissa un léger sourire et lui répondit.

« Qui vous dit que c’était un numéro ? Je ne suis pas une prostitué et j’ai assez de caractère pour refuser toute demande de ce type. Seulement comme vous l’avez dit vous-même, peut être qu’un jour je vous apprécierais à votre juste valeur, à ce moment là, nous verrons. Ah oui et autre chose, vous seriez très déçu par mon corps, il est couvert de cicatrices et autres blessures, vous n’apprécieriez pas à mon humble avis. »

Elle esquissa de nouveau un sourire : véridique ou incitation à la curiosité ? Le sénateur ne le savait pas. Il était hors de question qu’elle fasse quoi que ce soit avec lui mais lui donner envie de la connaitre un peu mieux et de s’intéresser à elle n’était pas une mauvaise idée. Elle le regarda et poussa son verre dans sa direction.

« Pas d’alcool quand je dois protéger quelqu’un. Mais vous, ne vous gênez pas. Evitez simplement de me traiter de garce après cela. »

Elle regarda alors le contrat qu’il lui présenta, le lut attentivement et le signa avant de le donner au sénateur. Elle hocha la tête, contente d’être embauchée.

Le sénateur prit le contrat qu'il rangea soigneusement dans un dossier. Il sortit ensuite une pile de dossiers qu'il commença à consulter. Il releva le nez sur Black.

Vous pouvez disposer pour le moment, aller inspecter la sécurité ou le quartier enfin faite ce que vous voulez. J'ai du travail. Je tiens à ce que Arsh vous accompagne, ce n'est pas discutable. En partant prenez soins de bien fermer la porte blindée.

Vorshek se leva, portant un dossier dans les bras et alla s'installer au bar où il ouvrit une bouteille de ce qui semblait être le même liquide que tout à l'heure. Il se versa un grand verre qu'il sirota rapidement. Arsh emporta Black dehors avant de fermer la porte. Il s'adressa à Black d'une voix fluette, voir enfantine.

On va où?

[bon c'est trés court mais c'est pour te rendre ta liberté de mouvement^^]